Boonen prêt à rentrer dans l'Histoire: "J’espère gagner Paris-Roubaix une cinquième fois"
Tom Boonen est confiant avant son dernier grand défi.
- Publié le 09-04-2017 à 09h13
- Mis à jour le 09-04-2017 à 09h15
Tom Boonen est confiant avant son dernier grand défi. Les organisateurs de Paris-Roubaix et la ville de Compiègne lui ont fait un accueil de rock star pour sa dernière participation à la Reine des classiques. La Place du Général de Gaulle, qui fait face au Palais impérial de Napoléon, était noire de monde pour accueillir celui qui peut ce dimanche devenir le seul recordman de succès dans la Reine des classiques. "J’espère gagner une cinquième fois", disait Tom Boonen sur le podium où il avait reçu de nombreux cadeaux d’ASO, avec Christian Prudhomme, Thierry Gouvenou et Bernard Hinault, sorti, pour l’occasion de sa retraite, des Amis de Paris-Roubaix, représentés par Jean-Marie Leblanc, où de la ville qui accueille depuis quarante ans le départ. "Lorsque la course était partie d’ici pour la première fois", rappelait le maire, "Roger De Vlaeminck avait gagné pour la quatrième et dernière fois. Je vous souhaite de battre demain le record."
Quatre décennies plus tard, Monsieur Paris-Roubaix risque d’être effacé des tablettes. Ces dernières semaines, le Gitan a été, dit-il, harcelé par de nombreuses demandes de la presse, auxquelles il n’a, le plus souvent, même pas répondu. "J’en arrive à souhaiter que Boonen gagne dimanche comme cela tout ce cirque sera fini", dit le Flandrien, bientôt 70 ans, dont on sait qu’il souhaite surtout que l’Anversois ne s’impose pas une cinquième fois.
Le grand favori de la 115e édition s’est, lui, prêté au jeu et notamment en marge de cette présentation publique des concurrents. "Je ne sais pas ce que je ressentirai après la course, dimanche", avouait-il. "Un double sentiment, je suppose. J’espère surtout que je serai heureux, après avoir obtenu un bon résultat. Je sais que je suis beaucoup mieux que l’an dernier. Il y a un an, après ma chute à Abou Dhabi, tout avait été spécial, j’avais couru un long contre-la-montre pour arriver en bonne condition à Paris-Roubaix, mais je n’étais pas en super forme. Cette fois, c’est différent. J’ai 36 ans, évidemment, mais ma préparation a finalement été idéale. Je ne vois pas bien ce que j’aurais pu faire de plus."
Sur le podium, le quadruple vainqueur s’adressa aussi au public et aux organisateurs, en français. "Je veux vous dire merci, pour tout ceci", expliqua-t-il. "Paris-Roubaix est à mes yeux la plus belle course, c’est pour cela que j’ai choisi de terminer ma carrière ici. Je savais aussi que je serais particulièrement motivé pour finir en beauté. Et pour moi, ça veut dire en gagnant. Nous avons l’équipe la plus forte, celle qui a le plus d’expérience. On prend toujours les bonnes décisions en course. On aura le vent dans le dos, ça va rendre la course encore plus dure et c’est bon pour moi. Mais Paris-Roubaix est une course tellement particulière où il est difficile de prévoir ce qui va se passer."